Le Goulag au temps de l’URSS

Le Goulag est l’organisme central gérant les camps de travail forcé en Union soviétique. La police politique placée à la tête du système pénal développa le Goulag comme instrument de terreur et d’expansion industrielle. Cette administration pénitentiaire connut une croissance constante jusqu’à la mort de Joseph Staline, à mesure que de nouveaux groupes étaient incarcérés et déportés, et que ses prérogatives économiques se développaient.

Le terme « Goulag » est un acronyme apparu en 1930 et formé d’après le russe Glavnoïé oupravlenie laguereï, qui signifie « Administration principale des camps ». Cette division administrative de la police politique russe a été créée en juillet 1934 lors de la réorganisation de la Guépéou et de son rattachement au NKVD, nouvellement créé.


La carte

carte des camps et chantiers du goulag en URSS dans les années 1930.

Retrouvez cette carte et sa version NB sur l’Atelier carto d’HG Sempai.


Le graphique

graphique montrant l'évolution du nombre de détenus au Goulag entre 1940 et 1979

Textes

   De 1928 à 1934, on envoya dans les camps de concentration et en exil un million d’hommes au bas mot, accusés de spéculation, de commerce illicite, etc. C’étaient surtout des artisans, des petits commerçants, la toute petite bourgeoisie en un mot. Mais il y avait parmi eux des ouvriers, des paysans, des employés, surtout des employés des coopératives et des entreprises commerciales de l’État. […]

   A partir de 1933, c’est-à-dire à partir du deuxième plan quinquennal, on se mit à envoyer de plus en plus de condamnés politiques et surtout des communistes d’opposition dans les camps de concentration de Russie, de Sibérie, d’Asie centrale. Plus Staline faisait du « socialisme », plus il y avait de prisons en Russie et plus y souffraient des détenus politiques.

Anton Ciliga, Au pays du mensonge permanent, Gallimard, 1938.


Le camp embrasse un territoire énorme dans le nord-est de la Russie, grand comme la moitié de la France. La population de ce territoire est très faible : pas plus de 150 000 âmes, des détenus en majorité. On y entreprend de grands travaux, on y cherche du charbon, de l’or, du pétrole, on y exploite des mines ; on y perce des routes, on y déboise. […]

Après ce que j’ai pu voir en Sibérie, je considère que le nombre de 5 millions de condamnés est beaucoup trop faible et que celui de 10 millions se rapproche davantage de la réalité. […]

Plus Staline faisait de « socialisme », plus il y avait de prisons en URSS.

Anton Cilija, Au pays du mensonge déconcertant, Gallimard, 1938.


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