La Grande mosquée de Damas



L’évolution de la Grande Mosquée

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La salle de prière de la Grande mosquée de Damas

Par gray_um — https://www.flickr.com/photos/29812295@N07/2789028113/, CC BY 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=35652843

Les musulmans font leurs ablution et se déchaussent avant d’entrer dans la salle de prière. Ils prient vers le mur de la qibla qui indique la direction de La Mecque.


Le mihrab et le minbar

Par Varun Shiv Kapur from New Delhi, India — Mehrab and minbar, Umayyad mosque, CC BY 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=90110077

Le mihrab est un espace creusé dans le mur de la qibla. Le minbar est la chaire du haut de laquelle le prédicateur prononce son sermon lors de la prière du vendredi.


La cour de la Grande mosquée de Damas

Par Noor Khayat — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=28676845

Vue de la cour de la Grande mosquée de Damas avec, au premier plan à gauche la Maison du Trésor (utilisée à l’époque ommeyade pour entreproser le Trésor de l’Etat) et au fond à droite le bassin aux ablutions


La grande mosquée, un lieu de vie

«Durant les journées, les traditionnaires lisent les ouvrages des hadiths sur des estrades élevées et les lecteurs du Coran déclament avec des belles voix.

Il y a un certain nombre d’instituteurs pour expliquer le Coran, ils instruisent les enfants et les font lire. […]

La cour offre une des plus jolies vues et des plus parfaites. Les habitants de la ville s’y réunissent tous les soirs, quelques uns lisent, d’autres racontent la Sunna (Tradition), et d’autres enfin se promènent. Ils ne se séparent qu’après la dernière prière du soir.»

Ibn Battuta (1304 – 1369), Les voyages, De l’Afrique du Nord à La Mecque, XIVe siècle.


La construction de la grande mosquée de Damas, VIIIe siècle.

« On a dit qu’il y avait quatre merveilles au monde: le pont de Sandja, Ie phare d’Alexandrie, I’église d’Edesse et la mosquée de Damas.

Lorsque al-Walîd b.’Abd al-Malik voulut construire la mosquée de Damas, il fit venir les chrétiens de la ville et leur dit: « Nous voulons ajouter à notre mosquée votre église que voici; nous vous donnerons un emplacement d’église là ou vous voudrez.» Or les chrétiens le mirent en garde contre ce projet, en lui disant: « Nous trouvons dans notre Livre que personne ne démolira l’église sans périr d’étouffement.» Et al-Walîd de répondre: « Eh bien! Je serai le premier à la démolir! », et il s’attaqua à elle et la démolit de sa main. […]

Al-WaIîd entreprit la construction de la mosquée de Damas et y dépensa l’impôt foncier de l’Etat durant sept ans, afin qu’elle perpétuât son nom, et il acheva la mosquée en huit ans. […]

La mosquée de Damas est construite en marbre et en mosaïque, couverte de teck, ornée de lapis lazuli et d’or. Le mihrâb est incrusté de joyaux précieux et de pierres merveilleuses. »

Ibn al-Faqîh al-Hamadhânî (IXe siècle), Abrégé du Livre des pays, traduit de l’arabe par H. Massé, IFAO, 1973.


Une description de la mosquée de Damas

«Il y a dans cette ville une mosquée qui surpasse en beauté et en composition architecturale toutes les autres mosquées du territoire de l’islam. Les murs, ainsi que la coupole qui surmonte le mirhab, près de la Maqsura, sont l’œuvre des Sabéens1: c’était leur temple. Puis il passa aux mains des Grecs qui y célébraient leur culte. Plus tard il devint la propriété des Juifs et de certains adorateurs de statues et d’idoles. C’est à cette époque que fut tué Jean-[Baptiste], fils de Zacharie, que sur eux soit le salut. Sa tête fut exposée au-dessus de la porte appelée Bab Djaitrun. C’est alors que les chrétiens prirent possession de l’édifice; par leurs soins, il devint une église, dans laquelle ils célébrèrent leur culte jusqu’à l’apparition de l’islam. L’endroit devint la propriété des musulmans, qui en firent une mosquée. [Le calife] Walidibn Abdal-Malik restaura l’édifice pendant son règne […] On dit que cette restauration engloutit plusieurs années de l’impôt foncier de la Syrie.»

Ibn Hawqal (géographe, Xe siècle)


Un lieu de rencontre et de savoir.

«La vénérable mosquée de Damas a un certain nombre de « coins » que les lettrés fréquentent pour copier des livres ou pour enseigner aux étudiants. La cour est entourée de galeries sur trois de ses côtés, lieu de rendez-vous, de promenade et délassement des habitants de la ville. Chaque soir, on les voit aller et venir. l’un s’entretient avec un ami, l’autre récite le Coran.»

D’après Ibn Jubayr, Voyages(XIIe siècle)

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