Damas, capitale musulmane


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Damas, par fsauzeau

Un plan de Damas à l’époque abbasside (Xlle siècle)

Un géographe arabe du 10e siècle décrit Damas et sa mosquée

« Damas, capitale du Sâm (Syrie), résidence royale sous les Omeyyades, renferme des vestiges de leurs palais, constructions de bois et de brique crue. La ville est entourée de fortifications, elles aussi en brique. La plupart des marchés sont couverts mais il en est un, fort beau, à ciel ouvert, qui court sur toute la longueur de la ville. C’est un pays sillonné de cours d’eau, cerné d’arbres, où les fruits abondent et où les tarifs sont bas. Il peut y neiger et on y trouve des produits des deux hémisphères. On ne voit nulle part des bains aussi beaux, des fontaines aussi merveilleuses. L’artisanat y est incomparable. Ce sont les tissus damassés qui sont très recherchés. Soieries, tapis, parfums et objets de bois sculptés témoignent de cet esprit de création qui gagne peu à peu tout l’empire. La Grande mosquée est ce que les musulmans ont de plus beau aujourd’hui. C’est la plus sublime mosquée du monde par sa splendeur, la plus artistement construite, la plus admirable par sa beauté, sa grâce et sa perfection. On n’en connaît pas une semblable. Celui qui a présidé à sa construction est le commandeur des croyants. On dit qu’Al Walid réunit pour cette œuvre des spécialistes persans, hindous,maghrébins et byzantins.»

D’après Al-Muqqadasî, géographe arabe du Xe siècle, La Meilleure répartition pour la connaissance des

La cité de l’artisanat.

« Sous la dynastie des califes omeyyades, une production artisanale incomparable voit le jour à Damas. Ce sont les tissus « damassés » toujours très recherchés, qui jouent avec le mat et le brillant ; ce sont aussi les objets « damasquinés » de cuir ou de métal, où des dessins en fils de cuivre, d’or ou d’argent sont incrustés par martelage. Soieries, tapis, parfums, verrerie, objets en bois sculptés témoignent alors de cet esprit qui gagne peu à peu tout l’empire. »

Le Moyen Âge, Histoire du monde, sous la direction de Georges Duby, Larousse 2006.

Les eaux de Damas

« Le pays de Damas est l’un des plus délicieux pays de Dieu. Les eaux qui arrosent Ghûta proviennent de la source nommée Fîja, qui surgit du sommet d’une montagne ; elles descendent comme une grande rivière du haut de cette montagne avec un bruit et un fracas surprenants qu’on entend de fort loin. Dans l’intervalle compris entre le village de Abil et la ville, ces eaux se partagent en divers canaux connus sous les noms de Nahr-Yazîd, Nahr-Thawra, (…) Nahr-Yashkûr et Nahr-‘Âdiyya ; les eaux de ce dernier ne sont pas potables, parce que c’est là que se déversent les immondices, les ordures, les eaux sales et les rigoles de la ville ; il la traverse par le milieu et il est coupé par un pont sur lequel on passe. Les autres canaux dont nous venons de parler entrent dans la ville et coulent dans les maisons, dans les bains, dans les jardins et dans les marchés. »

Al-Idrîsî, Nuzhat al-mushtaq fî ikhtirâq al-âfâq, encore appelé Livre de Roger, Sicile, 1154

Retrouvez l’article sur la Grande Mosquée de Damas

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